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2 août 2014

Ma belette...

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   Elle est ma force, ma victoire, mon combat ... elle est mon oxygène... elle est ma plus grande fierté. 

   Si sensible, si délicate et déjà si mature malgré son jeune âge ... son innoncence déjà trompée par les épreuves de la vie que j'aurai aimé lui épargner.

   Son imagination est sa liberté, son échappatoire, sa façon à elle d'avancer, de croire mais aussi de grandir en n'oubliant jamais qu'une enfant tout comme un adulte à le droit d'avoir des rêves aussi fous soient-ils et qu'ils nous permettent de mettre un pied devant l'autre chaque jour. 

   Pour elle jamais je ne baisserai les bras, mes armes sont l'amour que je lui porte et personne ne pourra m'en priver. Je suis prête à tout pour son équilibre, son bonheur, déplacer des montagnes ne m'effraient même pas si c'est ce dont elle a besoin. Elle est si raisonnable, si compréhensive ... j'aimerai tant qu'elle garde cette magie en elle qui fait d'elle une petite fille si curieuse, si créative, un peu farfelue parfois ... mais je ne me lasse pas de cette folie.

   Ben oui pourquoi il ne pourrait pas y avoir un château de princesse dans le ciel avec des licornes... après tout rien ne nous prouve que c'est faux ! 

   Aujourd'hui encore plus qu'hier je sais que chaque instant sera encore plus précieux .... le mois écoulé m'a fait prendre conscience l'importance qu'elle à pour moi qui en fut décuplé. J'aurai pu être affaiblit, abandonnée, mais non il n'en est rien, bien au contraire ... je découvre en moi une force que je ne pouvais imaginer et qui me permet encore et toujours d'avancer.

   Oui les épreuves sont là, encore et toujours, mais rien n'est insurmontables... il faut "attendre" ... ce mot que je ne supporte plus mais qui est là, encore et toujours ... ma patience à parfois atteint ses limites mais ne m'a pas arrêté pour autant ... Je suis là, toujours là ... et serait toujours droite devant elle, ne lachant pas sa main tant qu'elle en aura besoin.

   Ma belette ... je t'aime et rien ne pourra réduire cet amour que je te porte. 

 

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16 juillet 2014

En dénonçant 7 années de viols, la justice m'a condamnée ...

Dois-je aujourd'hui croire en elle ???

tabou

 

Parce que la mémoire à ses failles.
Parce qu'un instinct de survie reste là.
Parce que parfois les mots sont indicibles.

Une nouvelle page s'ouvre jour après jour... mais malgré tous les efforts possible il nous est impossible d'effacer les précédentes, elles sont toujours là graver telle une encre indélébile. Il faut savoir y mettre un point pour ne pas qu'elle se bousculent et reprennent le dessus .. mais ce point est-il possible ... quelle est vraiment la décision à prendre ??? Aujourd'hui telle est la question qui demeure en moi.

Sept années de silence... sept années où j'ai tenté de passer outre... où au final j'ai voulu occulter, fermer les yeux tout en continuant d'avancer, mais la réalité est là. Encore plus criante en voyant aujourd'hui le regard de ma fille ... ce regard que j'ai aussi eu mais qui fut brutalement changé de par les actes commis. Elle n'est pas moi et je le sais, mais elle ne peut que me rappeler celle que je fus et je ne veux pas que mes craintes l'envahissent, je veux (re) trouver ma liberté pour pouvoir vivre pleinement, ne plus être enfermé dans ce monde effrayant.

Etat de choc post traumatique... malgré les années qui sont passées, malgré le fait que "tout soit finit" je reste dans cet état indescriptible, vivant caché par peur des représailles... avec ce sentiment parfois d'être telle une fugitive... mais quelle faute ai-je commise ??? 

La culpabilité est encore là c'est indéniable. J'ai beau entendre que ce n'est pas mon statut je ne parviens pas à l'admettre même si conçois qu'il est difficile de lle comprendre pour autrui... Taper du poing sur la table, oser dire, avouer, que non je ne m'en sors pas, que je ne comprend pas, que j'ai toujours mal et que parfois, souvent j'ai envie de croire ce que certains peuvent penser ... tout ça n'est qu'une fausse pensée...

La justice m'a condamnée dans le sens où à chaque fois que je fus "entendue" tous on tenter de me convaincre de ne pas poursuivre, après tout pour quoi faire ??? Pourquoi est-ce que je parle aujourd'hui et pas avant, qu'est-ce que j'attend ??? 

Je n'ai pas parler avant car j'ignorais que ce n'était pas normal, car après j'avais peur et aussi parce que déjà je pensais que c'était de ma faute et qu'alors j'en serai la seule responsable et que moi seule serait montré du doigt et condamnée. Après tout je n'ai rien dit, j'ai laissé faire. Quand je vois aujourd'hui l'innonce de ma fille j'ai l'impression de recevoir toute la souffrance que j'ai voulu nier à l'époque car non ce n'était pas normal et oui j'avais le droit de pleurer, j'aurai eu le droit de hurler, de parler ... mais tout cela je ne le savais pas et personne ne veux le comprendre aujourd'hui, du coup comme je le pensais autrefois c'est moi qui me retrouve sur le banc des accusés et c'est lui, eux, qui sont en liberté alors que je vis caché. 

J'ai voulu croire en la justice, en une reconnaissance qui m'aurait peut être permis de me reconstruire et de ne plus avoir peur, mais contrairement aux faits commis les portes sont restées ouvertes. A chaque fois j'ai eu le sentiment d'être souillés encore un peu plus car je n'avais pas les bons mots, car je ne pouvais donner des faits précis... parce que je n'osais pas "tout" dire et qu'alors j'allais à mon rythme et que les faits s'accumulés et ils ont alors eu le sentiment que je ne faisais que raconter une histoire que je m'inventais... Sauf que cette histoire est bien réelle mais ma mémoire à eu le besoin d'en effacer pour que je puisse continuer à vivre sans quoi il en est certain que je ne pourrai écrire à cet instant précis. 

Ils m'ont demandés de "raconter" de dénoncer en insistant sur des détails qui pour moi n'étaient qu'horreur... non je n'ai pas tenu un journal de bord mettant une croix chaque jour où j'étais une proie, non je ne regardais pas ma montre pour savoir le temps que cela duré... je ne savais même pas lire l'heure quand cela à débuté. Par contre oui je me souviens encore de leurs odeurs, de leurs regards, de leurs sourires de satisfactions et ce malgré que mon regard soit brouillé par mes larmes. Une paire de chaussures, une gourmette, une intonation et me voilà des années en arrière... mais çe il n'y a pas de mots, seulement des ressentis.... Sauf que la justice veux des mots, des preuves... et moi je ne les ai pas.

Des "images" pourraient parler pour moi mais malgré le fait qu'elle pourrait me permettre d'être entendue je garde l'espoir qu'elles ne soient plus là... qu'elles ne soient jamais retrouvées ... car oui je veux être cru mais non je ne veux pas être de nouveau mise à nue. Moi je n'ai pas leur identités car ils ne se sont pas présentés, eux ont la mienne à jamais, mais pour eux je n'étais pas une enfant mais une proie, non une "salope" comme disait mon bourreau. Je n'en peux plus d'être jugé et aurai-je vraiment la force de faire face à eux ou ne serai-ce qu'à lui. 

Cela va faire bientôt 12ans que je ne l'ai pas vu... et cette fois là, comme aujourd'hui à vrai dire, c'est moi qui était enfermée et lui qui était en liberté. Dans cette chambre d'hôpital où on tentait de me convaincre de vivre mais où moi je cherchais la mort ... il est venu et une fois encore seul les cris ont envahis la pièce... Encore plus fragile qu'auparavant je n'ai pas su quoi dire si ce n'est que je le détestais ... mais il a rigolait puis s'est énervé... Sans l'assistance du corps médical une fois encore j'aurai senti ses mains... des mains que je ne pourrai jamais oublier.

Alors aujourd'hui dois-je continuer, dois-je croire en la justice ... m'écoutera t-elle vraiment ou devrai-je encore me battre face à ce réseau qui j'en reste convaincu continue de sévir ... et où là encore je suis coupable de ne rien faire pour ne pas le détruire ...

 

14 juin 2014

Fragile comme un oiseau, mais libre grâce à son envol !

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Tel un petit oiseau sur une branche je reste une "femme" fragile mais cela ne m'empêche pas de voler pour autant !

 

   Femme, un mot que j'ai longtemps eu du mal à employer pour me décrire, et pourtant je prend conscience que petit à petit l'âge avançant il n'y a nul doute je ne suis plus une enfant, une petite fille, une jeune femme .. mais bel et bien une FEMME. Pourquoi ce simple mot peut il me faire si peur; sentiment d'abandon, de responsabilités dont j'ai l'impression de ne pas en avoir les capacités, de désir qui sont absent, une image fausse construite de par l'absence de repères. 

"Fragilité, ton nom est femme!" de William Shakespeare

   J'ai longtemps gardé cette image de fragilité... comme si la femme ne pouvait pas "être". Mais je m'aperçois aujourd'hui que j'avais tord et qu'en réalité, la femme, celle que je deviens en tout cas, est bien loin d'être une simple "fragilité"... Je ne nie pas ce trait de caractère chez moi mais il n'est pas forcément signe de faiblesse, ça je commence à le comprendre depuis quelque temps et les épreuves qui se présentent à moi ne font que me le confirmer: la fragilité peut être une force

   Je ne supporte pas que l'on me "catalogue", nous ne sommes pas un simple élément mais un ensemble et c'est cette diversité qui fait de nous une personne à part entière. En arrêtant d'écrire je me suis aperçue que j'avais eu tendance à me renfermer derrière une simple image, un simple rôle... sûrement pas peur de déraper, de ne pas réussir à contrôler.

   J'étais devenue maman, un rôle que je désirai par dessus tout et dont pour la première fois j'étais fière. C'est moi et moi seule qui avait fait ce choix (enfin le papa était d'accord !!!!), alors que beaucoup me disaient encore trop fragile, pas prête, je ne me suis pas arrêté face à leurs dires; pour moi idées préconçues et réductives face à mes possibilités. Pourquoi ne pouvais-je pas donner la vie ? Pourquoi n'en serai-je pas capable ? De part mon passé, ma fragilité ??? Et bien non je leur ai prouvé que justement, oui je suis quelqu'un de fragile mais pas que ! Et que personne n'avait le droit de me réduire à ça, je ne suis pas celle qui doit être condamnée !

  Je me suis longtemps cru dans une prison invisible, construite par les traits de mon histoire. Comme si ces gestes, ces "actes" constituaient les barreaux de cette cage dans laquelle j'étais "réfugiée". Impossible pour moi d'en sortir, ils avaient fermé la porte... cette porte qui après n'a plus jamais était fermée comme pour me prouver que j'étais la seule décisionnaire à pouvoir sortir ou pas. Je comprend enfin que personne, non personne si ce n'est moi ne pourra construire ma route, je suis la seule qui en est les rennes. Ceux sont mes décisions, mes choix qui feront de moi celle que je deviens, et non je ne peux pas effacer les pages précédentes mais c'est moi qui détiens l'encre des pages suivantes, tout n'est pas écrit en avance une histoire détient plusieurs chapitres. Le fil conducteur n'est autre que "moi" mais il n'y a pas de phrases toutes construites, de ligne préétablis, tout est possible, il suffit juste de s'en donner les moyens. 

  Tout n'est pas noir, tout n'est pas rose; les branches d'un arbre continuent encore et toujours de grandir et ce même si on les casse ... les feuilles repoussent toujours et jamais elles ne seront parfaitement similaires, elles sont feuilles oui mais elles sont diverses et variées. La sève de l'arbre coule dans ses branches jusqu'à sa mort tel un homme qui poursuit sa vie jusqu'à son dernier souffle, la reconstruction est possible tant que l'oxygène demeure, à moi de ne pas oublier de respirer et savourer ces bols d'airs régénérant.

   Plus jamais s'enfermer... accepter ces portes ouvertes et avancer pas à pas ... 

 

14 juin 2014

De simple mot tel de simple geste... cueillir une fleur ou déposer des mots ...

IMG_5956        Parce que les mots furent toujours en moi, que je n'ai jamais cessé d'écrire si ce n'est ces dernières années car je pensais ainsi me préserver. Mais aujourd'hui je m'aperçois que ce fut une erreur de ma part, je ne peux pas, je n'ai pas le droit d'arrêter d'écrire sous peine de me retrouver de nouveau condamner. J'ignore encore les mots qui vont suivre sur ce blog, passé, présent, futur, je ne sais pas, pas vraiment de fil conducteur si ce n'est ce besoin de me délivrer, de déposer pour ne plus être accaparer par ses douleurs invisibles, indicibles à haute voix mais pourtant si présente. 

 

« Créer – voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère » Nietzsche

 

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