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Page après page...
16 juillet 2014

En dénonçant 7 années de viols, la justice m'a condamnée ...

Dois-je aujourd'hui croire en elle ???

tabou

 

Parce que la mémoire à ses failles.
Parce qu'un instinct de survie reste là.
Parce que parfois les mots sont indicibles.

Une nouvelle page s'ouvre jour après jour... mais malgré tous les efforts possible il nous est impossible d'effacer les précédentes, elles sont toujours là graver telle une encre indélébile. Il faut savoir y mettre un point pour ne pas qu'elle se bousculent et reprennent le dessus .. mais ce point est-il possible ... quelle est vraiment la décision à prendre ??? Aujourd'hui telle est la question qui demeure en moi.

Sept années de silence... sept années où j'ai tenté de passer outre... où au final j'ai voulu occulter, fermer les yeux tout en continuant d'avancer, mais la réalité est là. Encore plus criante en voyant aujourd'hui le regard de ma fille ... ce regard que j'ai aussi eu mais qui fut brutalement changé de par les actes commis. Elle n'est pas moi et je le sais, mais elle ne peut que me rappeler celle que je fus et je ne veux pas que mes craintes l'envahissent, je veux (re) trouver ma liberté pour pouvoir vivre pleinement, ne plus être enfermé dans ce monde effrayant.

Etat de choc post traumatique... malgré les années qui sont passées, malgré le fait que "tout soit finit" je reste dans cet état indescriptible, vivant caché par peur des représailles... avec ce sentiment parfois d'être telle une fugitive... mais quelle faute ai-je commise ??? 

La culpabilité est encore là c'est indéniable. J'ai beau entendre que ce n'est pas mon statut je ne parviens pas à l'admettre même si conçois qu'il est difficile de lle comprendre pour autrui... Taper du poing sur la table, oser dire, avouer, que non je ne m'en sors pas, que je ne comprend pas, que j'ai toujours mal et que parfois, souvent j'ai envie de croire ce que certains peuvent penser ... tout ça n'est qu'une fausse pensée...

La justice m'a condamnée dans le sens où à chaque fois que je fus "entendue" tous on tenter de me convaincre de ne pas poursuivre, après tout pour quoi faire ??? Pourquoi est-ce que je parle aujourd'hui et pas avant, qu'est-ce que j'attend ??? 

Je n'ai pas parler avant car j'ignorais que ce n'était pas normal, car après j'avais peur et aussi parce que déjà je pensais que c'était de ma faute et qu'alors j'en serai la seule responsable et que moi seule serait montré du doigt et condamnée. Après tout je n'ai rien dit, j'ai laissé faire. Quand je vois aujourd'hui l'innonce de ma fille j'ai l'impression de recevoir toute la souffrance que j'ai voulu nier à l'époque car non ce n'était pas normal et oui j'avais le droit de pleurer, j'aurai eu le droit de hurler, de parler ... mais tout cela je ne le savais pas et personne ne veux le comprendre aujourd'hui, du coup comme je le pensais autrefois c'est moi qui me retrouve sur le banc des accusés et c'est lui, eux, qui sont en liberté alors que je vis caché. 

J'ai voulu croire en la justice, en une reconnaissance qui m'aurait peut être permis de me reconstruire et de ne plus avoir peur, mais contrairement aux faits commis les portes sont restées ouvertes. A chaque fois j'ai eu le sentiment d'être souillés encore un peu plus car je n'avais pas les bons mots, car je ne pouvais donner des faits précis... parce que je n'osais pas "tout" dire et qu'alors j'allais à mon rythme et que les faits s'accumulés et ils ont alors eu le sentiment que je ne faisais que raconter une histoire que je m'inventais... Sauf que cette histoire est bien réelle mais ma mémoire à eu le besoin d'en effacer pour que je puisse continuer à vivre sans quoi il en est certain que je ne pourrai écrire à cet instant précis. 

Ils m'ont demandés de "raconter" de dénoncer en insistant sur des détails qui pour moi n'étaient qu'horreur... non je n'ai pas tenu un journal de bord mettant une croix chaque jour où j'étais une proie, non je ne regardais pas ma montre pour savoir le temps que cela duré... je ne savais même pas lire l'heure quand cela à débuté. Par contre oui je me souviens encore de leurs odeurs, de leurs regards, de leurs sourires de satisfactions et ce malgré que mon regard soit brouillé par mes larmes. Une paire de chaussures, une gourmette, une intonation et me voilà des années en arrière... mais çe il n'y a pas de mots, seulement des ressentis.... Sauf que la justice veux des mots, des preuves... et moi je ne les ai pas.

Des "images" pourraient parler pour moi mais malgré le fait qu'elle pourrait me permettre d'être entendue je garde l'espoir qu'elles ne soient plus là... qu'elles ne soient jamais retrouvées ... car oui je veux être cru mais non je ne veux pas être de nouveau mise à nue. Moi je n'ai pas leur identités car ils ne se sont pas présentés, eux ont la mienne à jamais, mais pour eux je n'étais pas une enfant mais une proie, non une "salope" comme disait mon bourreau. Je n'en peux plus d'être jugé et aurai-je vraiment la force de faire face à eux ou ne serai-ce qu'à lui. 

Cela va faire bientôt 12ans que je ne l'ai pas vu... et cette fois là, comme aujourd'hui à vrai dire, c'est moi qui était enfermée et lui qui était en liberté. Dans cette chambre d'hôpital où on tentait de me convaincre de vivre mais où moi je cherchais la mort ... il est venu et une fois encore seul les cris ont envahis la pièce... Encore plus fragile qu'auparavant je n'ai pas su quoi dire si ce n'est que je le détestais ... mais il a rigolait puis s'est énervé... Sans l'assistance du corps médical une fois encore j'aurai senti ses mains... des mains que je ne pourrai jamais oublier.

Alors aujourd'hui dois-je continuer, dois-je croire en la justice ... m'écoutera t-elle vraiment ou devrai-je encore me battre face à ce réseau qui j'en reste convaincu continue de sévir ... et où là encore je suis coupable de ne rien faire pour ne pas le détruire ...

 

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